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Au commencement était...
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13 mars 2008

Fin de Mission pour Sophie de Caen

Coordonnatrice du système des Nations Unies au Cameroun et représentante résidente du PNUD d’Août 2005 à Mars 2008, Sophie de Caen a quitté le Cameroun le 12 Mars 2008.

Le séjour en terre camerounaise de Sophie de Caen lui aura permis, à travers les dix sept agences du système des Nations Unies qu’elle coordonnait, de contribuer à la mise en place de nombreux programmes. Durant la période 2005- 2008, le système tout entier a participé à l’élaboration des projets dans des domaines aussi variés que l’environnement, la gouvernance, l’éducation ou encore la réduction de la pauvreté.

 Le projet d’ « appui au programme national de gouvernance » par exemple, a bénéficié d’un prêt d’environ 1 000 000 US$ environ 450.000.000 CFA pour la période 2005- 2007. Il avait pour objectif, de soutenir le Cameroun à travers le Programme National de Gouvernance (PNG), dans la mise en place d’actions visant la gestion efficace et transparente de l’état, l’accès équitable à la justice à travers un système judiciaire efficace ainsi qu’au renforcement du processus de décentralisation. Cette démarche a contribué à la reforme du système judiciaire à travers l’adoption du nouveau code de procédures pénales, le lancement de l’ « opération épervier », la mise en place de la cour des comptes, le vote de la loi sur la déclaration des biens, la promulgation de nouvelles lois sur la décentralisation et à bien d’autres actions. En partenariat avec les ex Ministère de la Planification, de la Programmation et de l’Aménagement du Territoire (MINPLADAT) et Ministère de l’Administration Territoriale (MINAT), le PNUD a également contribué à la mise sur pied d’un projet d’environ 1.047.072 USD soit 471.182.400 CFA, appelé « projet d’appui aux réformes électorales du Cameroun ». S’étendant de Mai 2005 à Décembre 2007, ledit projet avait pour but d’appuyer les partenaires locaux aux plans des réformes liées à l’informatisation des opérations électorales et à la sensibilisation de la population en âge de voter pour leur inscription et leur participation effective aux différents scrutins nationaux. Ce projet a eu un résultat plutôt mitigé puisque l’informatisation du fichier électoral a suscité beaucoup de polémiques. De 2006 à 2007, le projet d’ « appui à la gouvernance urbaine » a bénéficié de 308 000 US $ correspondant à 138.600.000 CFA pour développer des stratégies visant la sécurisation et l’aménagement des grandes villes du cameroun. Avec l’appui des partenaires locaux comme le FEICOM, les municipalités, l’Association Camerounaise de Lutte contre les Violences faites aux Femmes (ALVF), l’administration pénitentiaire, des initiatives déjà existantes telles que le projet « villes plus sûres » ont été renforcées. Les villes de Douala et Yaoundé ont de ce fait servi de champ d’expérimentation à la prévention de la délinquance urbaine. Ce projet a par exemple soutenu le partenariat ALVF- mairie de Yaoundé II pour la prise en charge psychologique et juridique des femmes violentées. La mairie de Yaoundé II à Tsinga a également été soutenue dans la mise en place des comités de vigilance, des conseils de quartier ainsi que la réhabilitation de l’éclairage public dans toute sa zone de compétence. Des championnats de vacances ont été organisés à Yaoundé et à Douala afin d’occuper les vacanciers. Parmi les autres institutions ayant bénéficié de l’appui du système des Nations Unies au Cameroun on peut noter l’ex ministère de l’environnement et des forêts qui a pût actualiser son plan national de Gestion de l’Environnement (PNGE) et le ministère de l’éducation de base qui a amélioré le taux de scolarisation des enfants défavorisés.

Outre ces réalisations non exhaustives, Sophie de Caen laisse des projets d’envergure en cours de finalisation. Il s’agit par exemple du projet « Changer d’Habitudes, s’Opposer à la Corruption » (Choc Cameroun) avec un budget total de 1.390. 000 US$ soit environ 625.500.000 CFA. D’une durée de 2 ans (février 2007- décembre 2009), Choc Cameroun vise l’élaboration d’une stratégie nationale de lutte contre la corruption et sa mise en œuvre, l’application de la convention des Nations Unies contre la corruption, l’appui des institutions de lutte contre la pauvreté pour leur indépendance, leur opérationnalisation et leur budgétisation puis le renforcement des capacités de la société civile dans la lutte contre la corruption. Ce projet bénéficie de l’appui de partenaires étrangers tels que la Banque Mondiale, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, le Canada et travaille localement avec le gouvernement camerounais à travers ses comités nationaux de lutte contre la corruption. On note aussi le début de réalisation du  plan cadre des Nations Unies pour l’aide au développement « UNDAF 2008-2012 » qui définit, en conformité avec les priorités gouvernementales, les grands axes de collaboration à l’exemple du renforcement des capacités des institutions publiques et des acteurs de la société civile. Tous ces plans s’inscrivent en grande ligne dans le partenariat bailleurs de fond- gouvernement camerounais pour la réduction de la pauvreté.

L’une des dernières actions de Sophie de Caen au Cameroun fut sa participation en février 2008, aux côtés de l’UNICEF, à la prise en charge à Kousseri, des réfugiés de la guerre civile tchadienne. Désormais Directeur à New York du secrétariat chargé de la gestion des fonds espagnols pour la mise en œuvre des « Objectifs du Millénaire » , ce cadre des Nations Unies a été adjoint au représentant résident du PNUD en Egypte avant d’être affectée au Cameroun.

  Anne Mireille Nzouankeu

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